Reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle : Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-André et Bras-Panon ne doivent pas être oubliées

Suite au passage du cyclone Batsirai, l’état de calamité agricole a été déclenché pour l’ensemble de La Réunion à l’exception des communes de Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-André et Bras-Panon. Une décision intolérable qui a conduit le président de l’AMDR, Serge Hoareau, à transmettre en main propre un courrier au ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, afin que la situation des quatre communes concernées soit réévaluée. Voici le communiqué complet.

Le passage du cyclone Batsirai à proximité de La Réunion a engendré d’importants dégâts sur toute l’île. Agriculteurs, professionnels, particuliers, toutes les Réunionnaises et tous les Réunionnais ont subi les conséquences des fortes précipitations et des vents violents.

Par conséquent, l’état de calamité agricole a été déclenché pour l’ensemble de La Réunion. Cela va permettre à nos agriculteurs de se relever et de reprendre leur activité dans de bonnes conditions économiques et matérielles. Nous ne pouvons que nous en féliciter tout en restant vigilants sur les délais dans lesquels ils seront indemnisés. Le plus rapide sera évidemment le mieux.

En revanche, pour ce qui est de la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, seulement 20 communes sur 24 sont concernées. En effet, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-André et Bras-Panon ne bénéficient actuellement pas de la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. Il s’agit pourtant d’une reconnaissance essentielle permettant à toutes les personnes ayant subi les conséquences de Batsirai d’être dédommagées plus rapidement et facilement par leur compagnie d’assurance.

En tant que président de l’Association des Maires du Département de La Réunion, je ne peux pas tolérer une telle iniquité entre nos communes et nos concitoyens. Les maires des quatre communes concernées m’ont d’ailleurs confirmé sans aucune équivoque que nombre de leurs administrés ont subi des dégradations au sein de leurs habitations, locaux ou exploitations, et qu’ils doivent se tourner vers leur compagnie d’assurance pour être dédommagés.

J’appelle donc solennellement à ce que ces quatre communes bénéficient également d’une reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. Dans cette optique, j’ai transmis ce jour et en main propre un courrier au ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, afin de lui demander d’appuyer cette demande auprès de la commission prévue début mars pour réévaluer la situation des quatre communes concernées.

Il est à mes yeux essentiel que la solidarité de la nation s’applique équitablement aux 24 communes de La Réunion et à l’ensemble des Réunionnaises et des Réunionnais touchés par Batisrai. Il en va de notre unité nationale et républicaine.

Serge Hoareau