Les maires de La Réunion alertent sur leurs difficultés à organiser la rentrée scolaire

Dans un communiqué envoyé à la presse, l’Association des Maires du Département de La Réunion (AMDR) s’inquiète quant au maintien de la rentrée scolaire de janvier 2022 et alerte sur les difficultés rencontrées par les maires pour organiser le retour en classe des élèves. Voici le communiqué complet.

Lundi 24 janvier, les élèves réunionnais reprendront le chemin de l’école. Une rentrée qui s’effectue dans un contexte sanitaire particulièrement tendu puisque les capacités hospitalières de La Réunion sont atteintes et que le nombre de personnes contaminées par la Covid-19 n’a jamais été aussi élevé.

Par conséquent, et devant la décision du Rectorat de La Réunion de maintenir la date de la rentrée scolaire, les maires des 24 communes de l’île tiennent à alerter sur les difficultés qu’ils rencontrent pour organiser le retour en classe des élèves.

Ils font notamment part de leurs inquiétudes quant à leur faculté à mobiliser suffisamment de personnel pour garantir le bon fonctionnement de l’école, de la restauration scolaire et des accueils périscolaires. L’augmentation du nombre de cas, et par conséquent des cas contacts soumis à isolement, affecte les effectifs et entraîne inévitablement des difficultés d’organisation faisant peser la menace de dysfonctionnements.

Considérant qu’il est essentiel de permettre aux élèves réunionnais de faire leur retour en classe dans de bonnes dispositions de sécurité et de garantir aux personnels de bonnes conditions de travail, les maires de La Réunion veilleront à la mise en œuvre du protocole sanitaire dans les écoles, et ce même s’ils doivent faire face à un manque de moyens humains.

Car si le Rectorat a communiqué, via une circulaire académique, les moyens dédiés au remplacement des personnels de l’Éducation Nationale et les modalités de la continuité pédagogique, les communes doivent une nouvelle fois gérer seules et sans soutien particulier l’accueil et la prise en charge des élèves. C’est regrettable et pénalisant pour les élèves comme pour le personnel.

C’est pourquoi les maires de La Réunion appellent l’État à jouer un rôle de facilitateur en les autorisant à recruter du personnel et ainsi constituer des équipes volantes capables de suppléer l’absence des personnels déjà en poste.

Par ailleurs, et comme cela a déjà été souligné par l’Association des Maires de France au plan national, l’AMDR tient à rappeler que les nouvelles contraintes imposées par les protocoles sanitaires successifs sont supportées par les budgets des mairies, qu’elles pèsent fortement sur les finances des communes et qu’elles sont peu ou pas compensées par l’État.